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Le yoga du Cachemire

« Commencez par la sensation corporelle : dénouez tout ce qu’il y a à dénouer jusqu’à ce que votre corps soit entièrement vacant. La notion périphérique cessera et vous vous emboîterez dans l’espace. Il ne restera plus de Moi. »

Jean Klein

L’approche corporelle dans le yoga du Cachemire

 

Le yoga du Cachemire tel que transmis par Jean Klein est une adaptation fonctionnelle d’une tradition tantrique millénaire. Le cœur de cette approche est une écoute inconditionnelle de tous les phénomènes psycho-physiques. Cette présence laisse apparaître très vite une expérience vibratoire souvent d’abord locale puis globale dans tout le corps. Cette disponibilité sans intention se retrouve dans les poses de yoga où la vacuité deviendra le centre de l’exploration.

La vibration se déploie spontanément, dans une attitude sans référence ; Cette non-volition permet de vider la pose de ces encombrements. La sensibilité inhérente au corps est souvent étouffée par une vie psychologique dominée par l’affirmation, la défense, l’idée de soi-même. Une exploration sans préjugés ni attente va être abordée à travers la forme ritualisée des asanas. Cette pratique éminemment créative ne vise pas la réalisation d’une position « juste » mais se sert de cette forme comme outil de découverte. L’absence d’intention permet de percevoir les tensions cachées qui bloquent notre fonctionnalité. De nombreux exercices non codifiés par les textes amènent une mise à nu de nos schémas habituels. L’évocation de multiples images sensorielles libèrera le cerveau des tensions inhibitrices. La pratique des asanas sans la stimulation musculaire permet une non-violence libérant notre potentiel. La prise d’une pose avec un corps vacant va dissoudre en profondeur la tension musculaire.

Cette approche ne peut être que non intentionnelle : ni étirement, ni concentration mais une disponibilité multi-sensorielle. La tactilité, le sens le plus global, permet la découverte d’un corps tactile qui se réfère directement à l’écoute profonde. La sensibilité stimulée à l’extrême par la lenteur et la présence sans but va se développer dans la pose ainsi qu’après le retour de la pose où elle va se transformer en vibration subtile. 
Après un certain temps de pratique il est possible d’aborder ces mêmes mouvements avec le corps de vibration seul, sans la participation du corps physique, Là commence le yoga interne.

L’exploration de la respiration, la découverte du « souffle » tient une part essentielle dans cette dynamique. Le pranayama ou la libération des énergies internes par la découverte des prolongations subtiles de la respiration est l’espace le plus poussé de cette tradition. L’apaisement du souffle amène l’apaisement du mental propice à la méditation. Dans la méditation, la vibration se déploie et se résorbe sous d’innombrables modalités.

Cette approche où le souffle devient un avec l’espace n’est pas une invention moderne mais est déjà mentionnée explicitement dans le Vijnanabhairavatantra, texte tantrique du 7ème ou 8ème siècle. Abhinavagupta au 11ème siècle fut le représentant le plus célèbre de cette tradition. 
Une pédagogie toujours neuve, adaptée à l’instant stimule l‘écoute chez le pratiquant . C’est finalement lui seul qui se rendra compte des ses défenses et dans une acceptation fonctionnelle les laissera se dissoudre.
L’asana, le pranayama sont méditation en mouvement. Cette présence va progressivement s’immiscer dans tous les aspects de notre vi
e.

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